Stade Mikulak, dernier arrêt avant Tokyo
À quelques semaines des Jeux Olympiques de Tokyo, les championnats de France Élite d'athlétisme 2021 ont eu lieu à Angers et furent l'occasion pour les meilleurs athlètes de gagner des titres nationaux, tandis que d'autres couraient après des minima olympiques. Qui plus est, cette compétition représentait la toute dernière occasion pour les protagonistes de se tester au plus haut niveau national.
Bucolique par nature, situé dans un environnement particulièrement dégagé, apprécié des pratiquants comme des spectateurs, le stade du Lac de Maine évolue depuis quelques années sous l'appellation de stade Josette-et-Roger-Mikulak, du nom de deux bénévoles ayant consacré leur vie à l'athlétisme angevin. Dans cette belle arène, conçue à l'antique et en forme de cuvette, où le public peut s'asseoir sur des pelouses tout en profitant d'une vue générale sur le terrain, le sport dispose d'un outil parfaitement adapté à sa pratique. Pour preuve, c'était la troisième fois que des Championnats de France d'athlétisme y étaient organisés.
Durant trois jours, et en dépit des mesures sanitaires imposées (masque, pass sanitaire, distanciation), ces championnats nationaux avaient des airs de retrouvailles, autant pour les compétiteurs que pour les spectateurs. Face aux caméras de la chaîne L'Équipe, diffuseur de la compétition, « Angers ville sportive », comme l'indiquait un slogan affiché sur les barrières, était devenue la capitale française de l'athlétisme. D'autant plus que derrière l'importance et le prestige que revêtaient ces titres nationaux, il y avait encore des billets à retirer pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Parmi les impétrants de ces trois journées, il convient de noter les titres de champions obtenus par Tom Reux (disque), Teuraiterai Tupaia (javelot), Benjamin Robert (800 m), Wilhem Belocian (110 m haies), Benjamin Robert (800 m), Hugo Hay (5000 m), Nathan Ismar (hauteur) ou Mouhamadou Fall avec deux victoires (100 m et 200 m). Pour sa part, Frédéric Dagée (poids) s'est offert un record de France et un titre national avec un lancer à 20,75 m, imité par Benjamin Mischler (1500 m) qui a doublé lui aussi. À la perche, les frères Valentin et Renaud Lavillenie ont été devancés par Ethan Cormon.
Chez les femmes, on a pu apprécier les médailles d'or de Jona Aigouy (javelot), de Flavie Renouard (3000 m steeple), de Leila Hadji (5000 m), d'Aurore Fleury (1500 m), de Yanis Esmeralda David (longueur), d'Orlann Ombissa-Dzangue (100 m), de Margot Chevrier (perche), où même de l'inamovible Mélina Robert-Michon (disque), vice-championne olympique en titre. Pour la marcheuse Clémence Beretta (10 000 m), le déplacement à Angers lui aura permis de battre un record vieux de 20 ans et de gagner un titre de championne de France.
Elle était attendue, elle fut au rendez-vous. Portée comme jamais par un public acquis à sa cause, poussée par une adversité de haute volée, Amandine Brossier a confirmé sa grande forme en décrochant un incontestable titre de championne de France en 51''47 sur le 400 m. En laissant derrière elle ses deux grandes rivales, Floria Guei et Brigitte Ntiamoah, la licenciée du SCO Angers Athlé a contrôlé la course avant de placer une irrésistible accélération dans la dernière ligne droite. Désormais, avec la satisfaction du devoir bien accompli, l'Angevine peut s'envoler en direction du pays du Soleil-levant, pour une participation olympique bien méritée.
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