Depuis l’espace, la planète vue par Thomas Pesquet

06/05/2021

Alors que l'astronaute français flotte actuellement en apesanteur à bord de la Station spatiale européenne (ISS) pour une mission d'une durée de six mois, une exposition propose une sélection de plus de quarante clichés de la terre vue depuis l'espace. Ceux-ci ont été réalisés par Thomas Pesquet lors de l'opération Proxima de 2017 à laquelle il participait.

En grand format et à ciel ouvert, dans le cadre champêtre du Lac de Maine, face à la Maison de l'Environnement, cette exposition a ceci d'extraordinaire que les photos ont été prises en conditions réelles par l'astronaute français... et par personne d'autre que lui. Voilà cinq ans de cela, Thomas Pesquet partageait son extraordinaire périple dans le cosmos en publiant des clichés de la terre vue du hublot de son vaisseau spatial. À bord de Soyouz MS-03, la mission consistait à rejoindre l'ISS dans le but de s'y amarrer, à 400 km au-dessus de nos têtes, afin de se livrer à des expériences visant à développer la connaissance du corps humain, la physique et la biologie.

Issue d'un partenariat entre la Ville d'Angers et le Festival photo La Gacilly (Morbihan), cette exposition a pour double objectif de montrer la terre dans ses différentes postures, tour à tour minérale et végétale, aride et aquatique, déserte et peuplée, mais également tellement belle et tellement vulnérable. Une sentiment que partage Thomas Pesquet, très sensible à l'environnement, qui s'attarde sur ce constat : « La Terre est un vaisseau spatial avec un équipage de 7 milliards d'individus qui cherchent à survivre. Elle est magnifique et périssable. Sachons nous en souvenir ! ».

En commentant chaque prise de vue par une légende, le propos de l'auteur est une invitation à un voyage au cœur d'une mappemonde, notamment quand il cite chaque contexte, photo à l'appui, comme par exemple : "les incroyables couleurs de l'eau du delta du Saloum au Sénégal", "une tempête en plein océan au crépuscule", "le désert du Sinaï et la mer Rouge en Égypte", "une ville sur un tapis de neige en Arménie", "les maisons pieds-dans-l'eau du Koweït"... Et puis, histoire de bien nous ramener à la banalité de notre quotidien, il concède que pour lui, rien n'est plus aisé que parcourir un itinéraire en deux temps trois mouvements : « c'est la même orbite qui peut nous amener du Sahara au Caucase en deux minutes ».

A propos de ses réalisations photographiques, et afin de renseigner les initiés, Thomas Pesquet ajoute qu'il a été contraint d'affiner sa technique et d'anticiper sur ses choix de captation : « La Station vole tellement vite, à 27 600 km/h, qu'il ne faut surtout pas rater le coche. À chaque passage, je n'avais que très peu de temps pour dégainer mon appareil. Il fallait également compenser le déplacement pour obtenir une image nette ».

Exposition Terre(s). Du 4 au 30 mai 2021. Maison de l'Environnement, Parc de Loisirs, avenue du Lac-de-Maine, 49000 Angers.